




NETTLESHIP'S BOOK
https://archive.org/details/in.ernet.dli.2015.77755?form=MG0AV3
What are the main ideas of Nettleship, R.L., The Theory of Education in Plato’s Republic, Oxford, 1935
- L. Nettleship's The Theory of Education in Plato’s Republic explores Plato’s vision of education as a means to shape the ideal state. Some of the key ideas include:
- Education as a moral and intellectual journey: Nettleship emphasizes that Plato saw education not merely as knowledge acquisition but as a transformative process guiding individuals toward truth and justice.
- The role of the philosopher-king: He discusses how Plato’s educational system aims to cultivate rulers who possess wisdom and virtue, ensuring a just society.
- Stages of education: Nettleship outlines Plato’s structured approach, from basic learning in childhood to advanced philosophical training for future leaders.
- The importance of dialectic: He highlights how Plato valued dialogue and reasoning as essential tools for intellectual development.
- The harmony between individual and state: Education is designed to align personal development with the needs of the polis, ensuring social cohesion.
ACADEMIE
Platon, de politicien raté à grand pédagogue
« Platon est un politicien raté qui enseigne aux autres comment réussir. C’est là une caractéristique d’un nombre non négligeable de pédagogues, qui expriment dans leur théorie les objectifs qu’ils n’ont pu eux-mêmes réaliser » (G.Minois). Platon, de noble extraction, disposait de moyens financiers importants pour tenter de donner corps à ses visions que certains qualifiaient d’utopistes. Il achète un gymnase et un parc situés au nord-ouest de la ville, près du tombeau du héros Académos. Et il y fonde vers 387 av. J.-C. une école, l'Académie. Il s’agissait d’une école philosophique qui comprenait des salles de cours, une bibliothèque, et plusieurs autels dédiés aux Muses et à Apollon. Il y avait également un gymnase et le tout dans un cadre verdoyant.
Contrairement aux sophistes, l'enseignement à l'Académie n'était pas payant, mais les étudiants devaient subvenir à leurs besoins. Ils sont donc pour la plupart issus de familles aisées. Ou, s'ils sont pauvres, ils doivent travailler ailleurs la nuit ou enseigner eux-mêmes. L’éducation est l’affaire de la vie entière. « Il faut cinquante ans pour faire un homme » écrivait le philosophe.
Platon a enseigné pendant quarante ans, alternant entre des cours pour débutants au gymnase et des discussions avancées dans sa maison. L'Académie s'inspirait des communautés pythagoriciennes, mettant l'accent sur une communion de vie et de savoir avec pour but la recherche de la vérité, et l’excellence, l’école était clairement élitiste.
Les mathématiques, dès l’âge de sept ans, devaient servir de tests de sélection. Il s’agissait d’inculquer la logique, la recherche de la preuve dans la quête de la vérité, indispensables préalables à aborder, lors de la maturité de l’élève, l’étude de la philosophie spéculative sans tomber dans la facilité des discours creux. « Certains ont voulu distinguer un enseignement exotérique, celui qui se trouverait dans les œuvres qui sont parvenues jusqu'à nous, et un enseignement ésotérique qui aurait été réservé aux élèves de l'Académie, mais il est fort difficile de savoir quelque chose de précis sur cet enseignement ésotérique, sinon qu'il portait sur les « idées-nombres » (Brun, Que sais je, 11e édition).
Il ne s’agit pourtant que d’une hypothèse. Aristote, qui a été longtemps son élève, parle d'« opinions non écrites » (ἄγραφα δόγματα / ágrapha dógmata) de Platon. Mais il n'est pas certain que le fondateur de l'Académie ait donné des cours sous la forme d'un enseignement suivi ou régulier, ni même qu'il ait enseigné la théorie des idées.
La seule des leçons à laquelle renvoient les disciples est la leçon « sur le Bien » (Περὶ τἀγαθοῦ / perì tagathoû) auxquels se sont rendus de nombreux auditeurs, d'après Aristoxène. Tous ont été déçus, car Platon ne parlait pas des biens humains (la richesse, la santé, etc.) mais de mathématique, de nombre et de géométrie. L'Académie de Platon est avant tout une organisation institutionnelle qui rassemble un certain nombre de personnes en vue du savoir. On a raillé ces chercheurs pour étudier et classifier des plantes. Philodème dit que Platon formulait des problèmes mathématiques, que d'autres résolvaient, ce qui n'implique pas que le maître donnait lui-même des leçons. La géométrie était en tous les cas une préoccupation fondamentale de l'Académie.
Une légende tardive affirme que la devise "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" figurait à l'entrée, bien que cette phrase soit apparue bien après Platon. L'Académie a influencé profondément la pensée occidentale et a servi de modèle aux institutions éducatives modernes.
Platon est le directeur, mais désireux de voyager pour apprendre de nouveaux savoirs, il s’absente pendant des périodes plus ou moins longues, cédant une première fois la direction à Eudoxe puis à Héraclide lors d’un voyage prolongé à Syracuse avec quelques disciples
- L'ancienne Académie L'école que Platon fonda dans les jardins d'Académos, près d'Athènes, constitue le premier institut véritablement organisé pour accueillir des élèves(...)De nombreux élèves sortis de l'Académie iront répandre, un peu partout dans le bassin méditerranéen, les idées. Aristote, Héraclide du Pont, Eudoxe de Cnide, Speusippe (premier scolarque, recteur, en 348 av. J.-C., à la mort de Platon),
- Xénocrate (deuxième scolarque en 339 av. J.-C.), Philippe d'Oponte (auteur probable de l’Épinomis, vers 340 av. J.-C.), l'astronome Calippe
- Polémon (troisième scolarque en 315 av. J.-C.)
A la mort de Platon, une nouvelle Académie va voir le jour. La seconde Académie ou Moyenne Académie (Academia media) est d'orientation sceptique.
Elle est fondée en 264 av. J.-C.[9] par Arcésilas de Pitane, cinquième scolarque, qui donne à l'Académie une figure nouvelle : « sceptique ». Il prétendait que l'on ne peut rien savoir : on n'a que des opinions, aucune certitude. Il a introduit, plutôt que Pyrrhon, le concept de suspension du jugement, épochè, pour demeurer sans opinion et n'accepter, dans l'action, que le raisonnable (eulogon). Cependant, il considérait qu'il poursuivait la démarche de Socrate et de Platon, en usant (sans rien écrire) du dialogue et de discussions pro et contra.
Si l'Académie disparaît en tant qu'école, la philosophie de Platon n'en demeure pas moins vivace à travers toute l'Antiquité et la Renaissance, sans parler naturellement des temps modernes.
Bibliographie
Platon, La République, Flammarion
Autiquet, M, Platon, Eros pédagogiquee, Hachette, 2000
Morandi, F « Philosopher, apprendre : Socrate et Platon » Philosophie de l’éducation, 3,2, Nathan, 2000
Nettleship, R.L., The Theory of Education in Plato’s Republic, Oxford, 1935
Jean BRUN Platon et l’Académie 11e édition, disponible gratuitement sur
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4807288x.texteImage?form=MG0AV3#
- Cicéron, Secondes Académiques (45 av. J.-C.), trad., Paris, Les Belles Lettres, 1970. (Autre traduction, Nisard 1848 : lire en ligne [archive])
- Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] (vers 200), Livre III (Platon), Livre IV (l'Académie) et Livre V (le Lycée)
Études
- James Redfield, « Les bosquets de l’Académie », ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions, no 6, 2011, p. 107-116 (lire en ligne [archive], consulté le 18 août 2020).
- Pierre-Maxime Schuhl, « Platon et l’activité politique de l’Académie », Revue des Études grecques, t. 59-60, nos 279-283, 1946, p. 46-53 (lire en ligne [archive]
https://archive.org/details/in.ernet.dli.2015.77755?form=MG0AV3
What are the main ideas of Nettleship, R.L., The Theory of Education in Plato’s Republic, Oxford, 1935
- L. Nettleship's The Theory of Education in Plato’s Republic explores Plato’s vision of education as a means to shape the ideal state. Some of the key ideas include:
- Education as a moral and intellectual journey: Nettleship emphasizes that Plato saw education not merely as knowledge acquisition but as a transformative process guiding individuals toward truth and justice.
- The role of the philosopher-king: He discusses how Plato’s educational system aims to cultivate rulers who possess wisdom and virtue, ensuring a just society.
- Stages of education: Nettleship outlines Plato’s structured approach, from basic learning in childhood to advanced philosophical training for future leaders.
- The importance of dialectic: He highlights how Plato valued dialogue and reasoning as essential tools for intellectual development.
- The harmony between individual and state: Education is designed to align personal development with the needs of the polis, ensuring social cohesion.